Et oui je sais, j’ai un peu déserté le blog ces derniers mois. Je devais me concentrer sur un projet personnel qui a un peu accaparé mon temps. Bref je reviens par ici, parce qu’il fallait absolument que je vous parle d’une petite pépite d’adresse que j’ai testé dernièrement, Bomaye.
Le voyage comme source d’inspiration culinaire
Lancé il y a un peu moins d’un an, le restaurant Bomaye est le projet de Camille Gozé et de Laurent Kalala, deux jeunes entrepreneurs de la startup The Nasty Belly et passionnés de gastronomie et de voyages. En lançant leur restaurant Bomaye, l’objectif de Camille et Laurent était de démocratiser et de faire découvrir les gastronomies africaines. Le voyage a été la genèse de ce projet. En effet, Camille et Laurent ont voyagé durant un an dans différents pays d’Afrique tels la République Démocratique du Congo, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Maroc, mais aussi dans des villes ayant une offre culinaire assez importante comme Londres ou encore Istanbul. Durant leurs voyages, Camille et Laurent ont pu explorer, cuisiner et déguster des plats typiques. Ils rentreront de leur voyage avec une centaine de recettes mais seulement 6 d’entre elles vont composer la carte.
Des recettes de burgers audacieuses
Chez Bomaye, vous mangerez essentiellement des burgers. Mais attention pas n’importe quels burgers, ceux de Bomaye excellent dans leur créativité et leur originalité. Camille et Laurent sont rentrés de leur voyage avec une vision assez précise des recettes qu’ils souhaitaient mettre à la carte et ils ont été épaulés dans ce projet par le chef Elis Bond, candidat de Top Chef 2022. Une collaboration qui a donné vie aux 6 burgers de la carte : le Kin La Belle inspiré du poulet mayo (République Démocratique du Congo), Le Lion de la Teranga inspiré du poulet yassa (Sénégal), le Merci Mima inspiré du couscous Tfaya (Maroc), le Babi la Douce inspiré du Garba (Côte d’Ivoire), Le Champion d’Afrique 2022 inspiré du mafé (Sénégal) et l’Allocovor inspiré de l’alloco (Côte d’Ivoire). Pour les accompagnements vous avez le choix entre les frites de patate douce, des frites maison épicées ou les bananes plantais frites. Pour ma part, j’ai bien évidemment opté pour le burger Kin La Belle avec des bananes plantains. Le burger était excellent, le poulet frit qui le composait était à la fois tendre et croustillant, la mayonnaise maison était très savoureuse. Et les boissons ne sont pas en reste puisque vous avez le choix entre le jus de gingembre et le bissap maison (que je vous conseille fortement), mais aussi des bières artisanales aux notes de bissap ou d’hibiscus. J’ai aussi craqué pour le poulet croustillant en entrée. Et gourmandise oblige, j’ai aussi opté pour un dessert. En tant que congolaise, j’étais obligée de craquer pour les mikaté (beignets qu’on trouve dans beaucoup de pays en Afrique mais aussi au Congo), d’ailleurs c’est l’une de mes spécialités culinaires congolaise préférées. Le tout accompagné d’une glace maison vanille-hibiscus. Un vrai régal !
Un espace chaleureux et coloré
Le restaurant est assez petit mais vous constaterez que c’est un lieu unique dans son genre créé grâce à deux artistes qui ont eu carte blanche pour raconter l’Afrique à leur manière : Ernesto Novo et Kouka Touadi. Laurent Badier, designer a également contribué en créant ses chaises “adulescentes”. Le lieu rappelle les échoppes de Kinshasa faites avec des matériaux bruts. D’ailleurs, pour la petite histoire, “Bomaye” signifie “tue-le” en lingala, un dialecte parlé au Congo. Ce terme est devenu célèbre lors du combat du siècle entre Mohammed Ali et Georges Foreman à Kinshasa en 1974, la foule scandait alors “Ali bomaye” pour encourager le boxeur.
Bref si vous avez l’occasion de passer rue du Paradis pour aller déguster les burgers les plus originaux de Paris.
16 rue de Paradis
75010 Paris